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L’exposition de David Chipperfield « Sticks ans Stones » à la Neue Nationalgalerie

neue nationalgalerie david Chipperfield Sticks and Stones

Neue Nationalgalerie – Salondetheberlinois.com

Sticks and Stones may break my bones, but words will never hurt me
(rimes enfantines)

Jusqu’au 31 décembre, tu auras l’occasion de découvrir l’impressionnante installation de l’architecte David Copperfield Chipperfield à la Neue Nationalgalerie, un musée tout de verre. 144 troncs d’arbres de 8 mètres de long y sont exposés et nous donnent l’impression d’évoluer dans une forêt artistique et architecturale. Selon le site Verein der Nationalgalerie, les troncs fins et fragiles soutiendraient symboliquement le toit de la galerie. On peut y voir divers paradoxes : l’ouverture et l’opacité, l’intérieur et l’extérieur, la nature et la technique. L’installation gravite notamment autour de l’histoire culturelle de la colonne, un leitmotiv qui revient régulièrement dans le travail de Chipperfield.

Nature, art et architecture

L’installation est juste impressionnante. Dès que tu entres dans le bâtiment, tu es submergé par tous ces troncs d’arbres parfaitement alignés, ce qui leur donne une beauté esthétique artificielle et non anarchique comme le serait une véritable forêt. Quand tu te balades au milieu des troncs d’arbres tu observes différentes performances d’artistes plus ou moins insolites : un top model bouscule les gens sur son passage, le regard droit, la taille fine et le pas de podium. Un homme plonge son micro dans de la peinture vert fluo et peinturlure son costume avec. Des jeunes gens font du théâtre d’impro en  mais on ne saurait interpréter ce qu’ils jouent (on a opté pour la danse des poulpes). Le spectateur lui-même devient acteur de l’exposition. Des objets insolites comme une plante ou une tasse peuvent être transportés d’un bout à l’autre du musée. Les jeux de miroirs et de couleurs, les jeux d’électricité statique et les casques audio avec des sons de la nature font le bonheur des plus petits comme des plus grands. Dehors, tu retrouves aussi un puit sans fond et une balançoire. Je n’en dis pas plus et te laisse découvrir de cette expo un peu particulière et très contemporaine.

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La photo du mois – Voir la vie en rose

A Berlin, je vois toujours la vie en rose flashi !

Voir la vie en rose

 

Comme tous les mois, je participe à la photo du mois. Et le thème de Novembre, proposé par Arwen, s’intitule “Voir la vie en rose”. Je l’ai pris au mot près !

Non, non je ne suis pas sous l’effet de drogues hallucinogènes mais plutôt au musée de la photo organisé tous les ans à Berlin par Olympus. Le concept de ce musée entièrement gratuit est très chouette : il est généralement situé dans un vieil entrepot et vous bénéficierez d’un appareil photo Olympus le temps de la visite (vous pouvez même garder la carte SD gratuitement à la fin de la visite !). Grâce à l’appareil, vous pouvez faire des photos avec “effets spéciaux”  au sein d’installations étonnantes : perpectives modifiées, jeux de lumière, décors de théâtre, illusions d’optiques ou encore jeux de couleurs.

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Exposition “Farbe für die Republik” au Deutsches Historisches Museum

Farbe für die Republik

Farbe für die Republik – @Deutsches Historisches Museum

Une jeune fille, le sourire aux lèvres est au volant d’un tracteur. La photo est prise en contre plongée. Les couleurs primaires contrastent entre elles : le rouge du tracteur, du fichu et de la chemise ressort sur le bleu du ciel. La jeune fille, avenante, est le symbole de toute une jeunesse soviétique en ancienne Allemagne de l’Est, telle qu’elle était représentée sur les photos de l’époque.

L’exposition „Farbe für die Republik“ signifie en francais : „Des couleurs pour la République“. Elle traite du photojournalisme en couleur dans l’ex-RDA et notamment des deux photographes Martin Schmidt (toujours en vie) et Kurt Schwarzer. La plupart de ces photos en couleurs a été ensuite publiée dans des journaux tels que le magazine féminin de l’Est „Für Dich“ (Pour Toi), où la femme est au centre des attentions, mais elles ont aussi été vendues à des journaux étrangers.

Une critique du photojournalisme

On y voit beaucoup de mises en situation de personnes, l’air heureux, travaillant dans les champs à la campagne ou dans les usines en ville. Les photos, clairement mises en scène par les photographes, renvoient une image positive et optimiste de l’ex RDA. Elles sont l’expression d’un système soviétique moderne tourné vers l’avenir. La question que l’on peut se poser à l’issue de l’exposition est la suivante : Ces photos, sont-elles le reflet d’une réalité ou ont-elles uniquement servi à la propagande ? Cette exposition ouvre donc au débat et émet également une critique plus générale du photojournalisme : Celui-ci-ci peut-être objectif ou tend-il à transformer la réalité ?

Je vous conseille la visite guidée qui dure 60 minutes (en allemand) : la guide est une passionnée et elle nous raconte ses propres interprétations avec enthousiasme. Elle pense par exemple que le fichu rouge présent sur la photo ci-dessus, est un accessoire apporté par le photographe par souci d’esthétisme. Celui-ci est d’ailleurs présent sur plusieurs photos différentes. La guide nous raconte aussi des anecdotes insolites : Lors d’une visite, une femme a reconnu son mari sur l’une des photos.

Vous pourrez profiter de l’expo jusque fin août 2014, ainsi que de la visite guidée en allemand tous les samedis à 14h.

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Oh shit ! My feet are so ugly ! – L’expo des drôles de créatures au Shift

exposition Oh shit my feet are so ugly au Shift

@ David Madry

Nous sortons du métro U8 de la Heinrich Heinestraße. Il fait nuit. Des bougies de couleur rouge et dont la flamme vacille sont déposées sur le trottoir. Comme le petit Poucet, nous les suivons sur plusieurs centaines de mètres, intrigués. Au sol, il y a des flèches blanches qui nous indiquent le chemin à suivre, avec une inscription étrange : « Oh shit, my feet are so ugly ! ». Toute cette mise en scène nous semble un peu glauque et pourtant, on ne peut s’empêcher de sourire. Les flèches et bougies nous amènent au Shift, un bar caché, un peu lugubre situé dans une vieille fabrique.

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