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Der Tränenpalast – Le palais des larmes

Tränenpalast, le palais des larmesLe „Tränenpalast“, traduit en francais par le „Palais des larmes“ a été ainsi nommé à cause des adieux larmoyants et déchirants entre proches de RDA et RFA, qui se déroulaient dans cette gare à l’époque du Mur, de 1961 à 1989. Il s’agissait, en effet, de la gare terminus ainsi que le post-frontière qui régulait les passages d’Ouest en Est. Le bâtiment, situé sur les bords de la Spree non loin du métro Friedrichstrasse, est tout de verre et très lumineux.

Le Tränenpalast était un lieu où les émotions coulaient à flot et on le ressent encore aujourd’hui lorsque l’on entre dans ce musée qui rassemble des témoignages troublants, des archives ainsi que des objets qui nous ramènent des années en arrière. On y parle des familles séparées par le Mur, on lit leurs lettres personnelles, parfois retranscrites par des histoires d’amour impossibles et des désirs d’ailleurs.

La Stasi – Big Brother is watching you

On y lit aussi des rapports de la Stasi effroyables qui décrivent le quotidien des gens à la seconde près. Chaque mouvement d’une personne lambda est retranscrit, même si celle-ci ne fait qu’une balade anodine. Je me souviens que j’ai eu quelques frissons en lisant l’un de ces rapports : il racontait la journée d’une personne (soupconnée d’un fait quelconque) qui s’était assise un instant sur un banc et y avait oublié son parapluie lorsque elle est repartie. Le parapluie a alors été séquestré comme pièce à conviction par la Stasi. Chaque personne pouvait être soupconnée d’activitées illégales et se faire trahir par son voisin, son meilleur pote et même une personne de sa propre famille : on ne pouvait faire confiance à personne.

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Erinnerungsstätte Notaufnahmelager Marienfelde – Le centre qui a accueillit les réfugiés de la RDA

marienfelde

Ce dimanche culturel a été réservé pour la visite d’un centre qui accueillait autrefois les gens qui avaient quitté l’ancienne RDA, très souvent de manière illégale, pour se réfugier en RFA. Aujourd’hui, un musée a été créé dans le bâtiment afin de garder cette histoire en souvenir ainsi que de nombreux témoignages d’époque, remplis d’émotions.Man hatte sein Ziel erreicht, man war ja in West-Berlin. Man hatte hier in Marienfelde viel zu tun, aber dann kamen natürlich auch die Gedanken: Wie geht es weiter ? (Roswitta Ebert – a quitté la RDA en 1984) (On avait atteint notre but, on était enfin à Berlin-Ouest. On avait beaucoup de choses à faire à Marienfelde, mais ensuite on s’est posé la question : Que nous réserve l’avenir ?)

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Un Tour en Trabi !

Vic est l’une des clientes préférées du Salon de thé alternatif berlinois. Elle est l’auteure du tout nouveau site Bwing.fr. Lecteur et client du Salon de thé, si toi aussi tu as vécu une expérience à l’étranger ou que tu es expat’, tu peux dès aujourd’hui remplir son formulaire (c’est gratuit, sans pub et ça prend 3 minutes montre en main !) Le but de Bwing ? Le concept étant basé sur l’échange, il sert notamment à référencer ton propre blog, mais aussi à troquer tes expériences avec d’autres voyageurs afin de transmettre des informations précieuses à tous les Français exilés à l’étranger. Vic nous raconte aujourd’hui son escapade en trabi, un véritable voyage dans le temps effectué dans les coins les plus reculés de Berlin-Est. Cet article est à savourer autour d’une table avec une tasse de thé au gingembre et une crêpe sucrée. Enjoy !

trabant trabi

Plus spacieuse qu’un pot de yaourt, moins confortable que la 104 de ma grand-mère… la Trabant est reconnaissable à son cubisme surprenant et aux détonations de son moteur. Limousine, décapotable, break, sportive, zébrée ou bariolée, il en existe aujourd’hui de tous les styles et de toutes les couleurs. Mais pour le vrai berlinois, la véritable Trabi reste couverte et brute de caractère. Elle doit rester à l’image de la DDR, où petits plaisirs et fioritures bling-bling n’étaient pas vraiment de mise. Rouler en Trabi donne des airs de Rémi Gaillard, tel qu’on se croirait dans un kart-automobile, aux allures d’Austin ancestrale. Difficile à maitriser, la Trabi consomme à fond et cale à tire-larigot !

Pour la petite histoire…

Commercialisée pour la première fois en 1957, la Trabant devient l’un des forts symboles de la DDR. C’est en 1954 que la Présidence du Ministère de la République Démocratique d’Allemagne lance un appel d’offre auprès de l’industrie automobile, chargée alors de construire une auto devant à tout prix être équipée de quatre sièges, être enrobée d’une carrosserie en matière plastique, ne peser que 600kg maximum, consommer moins de 5,5l/100 km et ne coûter que 4 000 Deutsch Mark. Parmi les différents modèles produits, la P601 remporte le plus de succès, avec une production de plus de 2,7 millions entre 1963 et 1990. Au total, plus de 3 millions de véhicules – fragiles mais fiables au possible – seront empruntés par les allemands de l’Est.

Une auto à l’image de Berlin, arm aber sexy !

Si vous aussi vous souhaitez tenter l’expérience et embarquer à bord d’une Trabant jaune moutarde et banquette en moumoute, évitez les centres de location touristiques ! Il est préférable de sortir des quartiers bobos de Berlin pour louer votre auto quelques heures à prix cassé. Faites seulement attention à ne pas vider trop vite votre réservoir. Un conseil : embarquez accompagné d’un as du volant berlinois, qui puisse vous emmener dans les coins les plus reculés de Berlin Est, pour vivre un voyage des plus authentiques !

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Topographie des Terrors – Topographie de la terreur

topographie des terrorsOn a décidé d’instaurer les dimanches culturels (je ne sais pas si on va s’y tenir mais c’est une bonne idée ! ). Ce dimanche donc, nous avons visité le musée gratuit « Topographie des Terrors » (topographie de la terreur) qui relate la lente descente aux enfers de l’Europe lors de la prise du pouvoir par les nazis. L’exposition ne se veut pas moralisatrice, elle expose simplement les faits tels qu’ils étaient : des photos qui choquent, des citations fortes et des explications neutres. Par ailleurs, ce site a été le siège de la police secrète entre 1933 et 1945… Ce qui fait vraiment froid dans le dos.

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