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Le Requiem de Verdi au Berliner Dom

Le Requiem de Verdi au Berliner Dom

CC BY, Berliner Dom par Andrea Puggioni via Flickr

Samedi, journée froide et morose, nous nous sommes spontanément décidés pour un concert de classique au Berliner Dom dans le centre. Pour la p’tite histoire, le Berliner Dom est une cathédrale protestante érigée vers la fin du XIXe siècle. Celle-ci, située au plein centre de Mitte, en face du Lust Garten, s’élève imposante avec sa coupole aux reflets dorés. S’il est possible d’en faire sa visite le jour et de participer aux messes quotidiennes, il est également possible d’y aller, en tenue de soirée (ou pas), lors des soirées réservées aux concerts.

Messa da Requiem – Grandiose et tragique

Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua lucceat eis.
Je n’étais jamais rentré à l’intérieur du Dom, majestueux avec ses dorures, ses enluminures, ses statues d’envergure et ses représentations divines qui prêtent à l’ébahissement et à la méditation intérieure. Je ferme les yeux lorsque le Requiem de Verdi commence. Celui-ci débute sur des notes douces et finit par la voix brisée de solitude et de tristesse de la soliste. On y ressent plusieurs émotions lors de ce requiem : la colère lors de passages très rythmés, la tristesse et la mort dans des passages plus calmes. L’acoustique est moins bonne qu’au philarmonique de Berlin, c’est évident, mais l’atmosphère particulière – un requiem dans une immense cathédrale un peu froide et sombre – peut paraître un peu irréelle et fantomatique, c’est là tout le charme d’un concert au Berliner Dom ! Les ombres dansent sur le mur lors du concert et des frissons me traversent l’échine lorsque les notes déchirantes font vibrer mes entrailles.

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Le concert de Pupkulies & Rebecca + Tibau au Fritzclub à Postbahnhof

Rebecca

CC BY-ND, IMG_6431_1 par Stepanekos, via Flickr

Le Fritzclub est une boîte de nuit qui fait parfois concerts. Vu de l’extérieur, le bâtiment de briques rouges, qui était autrefois une gare des postes, est assez imposant. C’est le soir d’Halloween, il est 19h et nous faisons la queue pendant plus d’une heure dans le froid avant de rentrer dans la fournaise du club. A l’intérieurs, nous nous engouffrons dans deux salles assez épurées niveau déco, mais avec un certain charme berlinois, notamment avec ses gros tuyaux de métal qui traversent le bâtiment de part et d’autres. Dans la seconde salle avec la scène, un DJ (ne me demandez pas son nom) mixe un peu d’électro. Le groupe que nous voulions voir – Pupkulies & Rebecca – n’a commencé que plus tard, vers 22 heures.

Pupkulies, Rebecca et le chanteur surprise, Tibau

Il y a deux semaines, je ne connaissais encore ce duo Berlinois (ensemble dans la vie et sur scène) qui a du punch : Pukulies et Rebecca. C’est Vic qui me l’a fait écouter pour la première fois et j’ai beaucoup aimé : électro planante et parties instrumentales transcendantes accompagnées par une voix féminine sensuelle (que l’on pourrait peut-être inscrire dans la même lignée que Brigitte). Ce style me fait également penser au groupe électro-pop Zémaria, dont la magnifique voix féminine de Sanny Lys se mélange aux mélodies électro-pop. Vous pourrez d’ailleurs découvrir ce groupe sur l’excellent webzine culturel Sküll mag (tapez simplement “Zémaria” dans la barre de recherches !).

Qu’elle ne fut ma surprise, lorsque la chanteuse nous a présenté un autre chanteur, provenant du Cap Vert et nommé Tibau. Celui-ci a apporté des notes groovy sur un fond d’électro, un tout autre genre que ce à quoi nous nous étions attendu, mais vraiment sympa! On a eu donc un mélange d’électro version Rebecca et de notes africaines version Tibau, deux styles totalement différents et qui se marient pourtant à merveille.

The International Touch

Comme beaucoup de néo-musiciens et chanteurs, Rebecca chante dans plusieurs langues : portugais, français, anglais et allemand. Rappelez-vous, c’était également le cas de Bonaparte qui chantait en français, anglais, russe, allemand. Ce qui est drôle, de la part de ces deux artistes, c’est que la plupart du temps, leurs paroles ne veulent strictement rien dire. Ainsi, Bonaparte nous narre une suite de gros mots dans « C’est à moi qu’tu parles » et Rebecca nous raconte comme la vie est belle quand elle achète du poireau, des artichauts et du poisson dans « La vie est belle » ou qu’elle oublie ses affronts dans « Nouvelle chance ». Bref, ça nous fait rire ! Toutefois, une pointe de déception pour la chanson « La vie est belle » qu’elle a chantée à la fin et dont elle a tronqué impunément les paroles (la vilaine !) : au lieu d’acheter des poireaux, elle a dansé avec la voisine !

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Concert de piano à l‘UDK

Piano

CC BY, Piano par Girl flyer via Flickr

Pour se détendre après le boulot, il n’y a rien de mieux que de se faufiler dans la salle (chauffée) de concert de l’UDK, l’université des Arts de Berlin, de se laisser choir sur un siège et profiter des instants magiques d’un concert de piano. Sur la scène, nous découvrons un piano et cinq jeunes musiciens de talent, de trois nationalités différentes : japonaise, allemande et russe. Ces derniers nous ont joué avec la plus grande des précisions et sans partition les plus grands classiques des siècles derniers : Bach, Chopin, Skrjabin, Schubert et Schumann. C’était vraiment magnifique, presque méditatif. Les mélodies étaient parfois violentes, parfois douces, joyeuses, entraînantes ou mélancoliques. Je suis loin d’être une pro de la musique classique et ne peux réellement juger de la qualité, mais comme dit M. l’important c’est d’apprécier et non pas d’analyser chaque note jouée sous les doigts habiles des jeunes talents. Pour que vous puissiez réécouter cette playliste, je vous remets le programme de la soirée, en vidéo (oui, parce qu’à Berlin, il n’y a pas que de l’électro, et heureusement !).

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Avoir son quart d’heure de gloire au karaoké du Mauerpark

Karaoké du Mauerpark

Karaoké du Mauerpark

Dimanche dernier, après avoir fait un brunch opulent chez Vic, nous avons enfourchés nos deux roues (l’indispensable berlinois !) pour pédaler vers le Mauerpark (littéralement traduit par « le Parc du Mur). Pour ceux qui ne connaissent pas, le Mauerpark est un immense marché aux puces où l’on peut chiner tout et n’importe quoi, des vieux meubles aux vêtements de seconde main. On y trouve notamment pas mal de stands de vieux vinyles pas très chers où j’ai retrouvé mes plus grands classiques de rock : Pink Floyd, The Doors, The Velvet Underground ou encore King Crimson. Cette fois-ci, nous ne nous sommes pas trop attardés sur le marché et avons préférés nous balader dans le parc environnant, plaine surplombés d’une colline qui laisse apparaître quelques pans du Mur, coloré par les graffitis et vestiges d’un passé encore très présent. Autrefois, un segment du Mur passait au milieu du Parc et séparait donc les quartiers berlinois de Prenzlauerberg (Est) de Wedding (Ouest).

Sur le chemin, il y a toujours des jongleurs, des graffeurs et artistes en tout genre. Nous avons notamment rencontré un musicien, torse-nu, le pantalon baissé avec une guitare trafiquée et un masque de cheval sur la tête. Lorsqu’il s’est approché de notre petit groupe de trois frenchies, j’ai commencé à me raidir comme un piquet, Vic nous demande paniquée ce qu’on doit faire et M. répond avec angoisse de ne pas bouger (bref un magnifique trio). Il arrive donc vers nous, menaçant avec son petit corps tout maigre et nous lance un joyeux hennissement sonore : « uuhuhuhuh » – Freakshow !

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