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Partie de ping pong au club Promenaden Eck

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Promenaden Eck – photo : The Clubmap

Vous ne savez pas quoi faire ce weekend ? Vous voulez aller danser, mais vous en avez marre des gros clubs (oui, ici on ne dit pas „discothèque“, c’est pas assez fun) de touristes où il faut attendre 2 heures dans la queue pour finalement se faire refouler à l’entrée ? Je viens de découvrir un petit club très cool qui a ouvert il y a peu dans le Schillerkiez à Neukölln : Le „Promenaden Eck“ (le coin de la promenade). Encore peu connu du grand public, c’est une véritable petite merveille.

De dehors, il ne paye pas de mine, on dirait un vieux bar berlinois, un „Eckkneipe“ comme on dit ici. Mais une fois entré, votre avis changera instantanément. Avec ses fauteuils déglingués et sa déco un peu hype, son grand lustre, son vieux tapis persan, son plafond design et tous ses petits détails, il a vraiment ce petit quelque chose qui te dit que tu vas passer une bonne soirée. Avant minuit, vous pourrez participer à des parties endiablées de ping pong sur le dancefloor. Après minuit, la table de ping pong est rangée dans les toilettes du fond, le DJ prend place derrière ses platines et la musique électro envahit le club. It’s show time ! La rumeur dit que ce serait un futur Wilde Renate ou Sisyphos… Alors allez-y avant que cela ne devienne ultra tourisique !

Attention : si  l’entrée est gratuite, elle est interdite aux moins de 23 ans !

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L’hymne (inofficiel) de Berlin “Berlin ist Beste”

Berlin ist Beste

@ Die Berlin Hymne Berlin ist Beste – Presse Foto

L’Hymne de Berlin, créé par „der inoffizieller Bürgermeister“ (Le maire inofficiel), est un rap décalé sur la métropole allemande telle que les Berlinois la voient, loin des clichés touristiques. Le chanteur décrit non sans autodérision les gens qui y vivent : entre la fête perpétuelle, la „Berliner Schnauze“ (cette attitude un peu rustre et grande gueule des Berlinois, pareille à celle des Bretons), les barbecues dans les parcs (soooo deutsch !) les nombreux „freaks“, les „Pfandsammler“ (ceux qui récupèrent les bouteilles consignées) mais aussi les touristes envahissants. De par cette vidéo, il veut démontrer que les Berlinois eux-mêmes sont plus authentiques que la Tour Télé ou le Brandenburgertor (tellement clichés !), peu importe ce qu’ils font dans la vie et de leur vie.

Quelques extraits

„Eine Stadt, 12 Bezirke, viele Freaks. Jeder Stolz auf Berlin, jeder stolz auf sein Kiez !“
(Une ville, 12 quartiers, beaucoup de freaks, chacun est fier de Berlin, chacun est fier de son Kiez). Les „Kiez“ représentent chaque petit quartiers Berlinois présents dans chaque quartiers de la ville. Par exemple, Le Schillerkiez est un petit “Kiez” parmi d’autres dans le quartier Neukölln et Moabit est un également un “Kiez” dans le quartier Tiergarten.

„Die Berliner leben das Leben gern daneben, fahren schwarz mit der U-Bahn und müssen laut reden…“
(Les Berlinois aiment bien vivre autrement, frauder dans le métro et parler fort). “Schwarz fahren” est un terme que j’aime beaucoup, il signifie littéralement “prendre le métro au noir” et donc frauder sans tickets.

„Touristen kommen und gehen und erzählen zu Hause vom Potsdamer Platz, Hauptbahnhof…“
(Les touristes vont et viennent et racontent à la maison qu’ils ont vu Potsdamer Platz et la gare principale)

Berlin ist Beste

Die Berlin Hymne – Berlin-Ist-Beste

Le plus remarquable toutefois est la qualité de la vidéo filmée dans divers quartiers de Berlin. J’ai beaucoup aimé les performances nocturnes réalisées en BMX sur le parking ICC, à Moabit. Les images fabuleuses en slow motion, propres aux vidéos de sports extrêmes, valent notamment le coup d’oeil.

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Concert de Brandon Miller au Mano Cafe

Mano Cafe

@ Mano Cafe

Le Mano Cafe est un petit bar berlinois très sympa de Kreuzberg avec une très jolie mezzanine et une atmosphère tamisée, où il fait bon passer la soirée avec ses potes. Nous avons une très bonne place davant la minuscule scène. A côté de nous, un mec anglophone de genre alternatif tente de draguer sa voisine. J’écoute d’une oreille discrète ce qu’il lui raconte. Voilà ce qu’il lui dit : “Ouai, tu vois quoi, moi j’aime pas Berlin, c’est devenu trop cool, trop hipster quoi. Moi j’veux aller dans un pays où les gens ne sont pas cools.” +  ! Après 2 heures de ce genre de palabres bourrés de clichés, l’homme hipe anti-cool oxymoreux arrive enfin à ses fins : se jeter avec furie sur la demoiselle embrasser la demoiselle avec fougue.

Le guitariste Brandon Miller

Mais venons-en au concert gratuit et à une toute nouvelle découverte : Brandon Miller est un guitariste américain qui a la côte auprès de ses fans, notamment grâce sa voix aux tonalités particulièrement mélancoliques. Son ancien groupe s’appelait Sarsaparilla, ce qui signifie Salsepareille en français ! Souvenez vous, il s’agit du met préféré des schtroumpfs ! A l’époque, le groupe semblait avoir un réel succès dans la scène Berlinoise. Aujourd’hui, Brandon Miller revient seul sur scène pour une carrière en solo.  A travers ses chansons, le chanteur-compositeur médite sur le sens et l’abusrdité de la vie. Notamment inspiré par de grands artistes tels que Led Zep’, Tom Waits, Radiohead et même Beethoven, ses chansons sont variées et éclectiques. Tous ses morceaux ont cependant un point commun : c’est reposant et tranquille, presque triste. Le chanteur même à l’air groggy et fatigué, si bien qu’il en oublie parfois ses paroles.

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Joujou et son grand orchestre dans le bar Artliners

joujou et son grand orchestre

@ Joujou et son grand orchestre

Le weekend dernier, nous avons décidé d’organiser une petite soirée francophone dans un bar très… allemand. Nous avons eu vent de ce concert par la copine d’un type qui bosse avec un autre gars qui connaissait les artistes qui se produisaient sur scène (voilà encore un joli cas de bouche-à-oreille qui fonctionne !). Arrivés dans le bar Artliners à Friedrichshain, ça ne payait vraiment pas de mine : une vieille tapisserie aux couleurs passés, de style RDA, aux motifs psychédéliques, une boule à facette kitch qui renvoyait de multiples couleurs fluo sur les murs et un bar où étaient accoudés les habitués du comptoir… Bref un véritable bar berlinois, pas hipster pour un sou ! Au moins, ce n’était pas bondé et on avait de la place pour s’étaler. Et pourtant, au mur, il y a avait des toiles magnifiques d’art moderne et abstrait qui contrastaient étrangement avec le reste.

Il n’y avait, au début presque personne, nous avons donc pu nous choisir une grande table juste devant la toute petite scène. Joujou et son grand orchestre est composé de deux hommes : l’un à la guitare acoustique, vêtu d’un T-shirt rayé petit marin, l’autre, un béret vissé sur le crâne, avec un accordéon en guise d’orchestre. C’est un peu cliché et caricatural, non pas sans une note d’humour et d’autodérision. Pendant plus de deux heures, ils ont chanté des chansons françaises des plus grands auteurs compositeurs de notre temps : Edith Piaf, Brel, Gainsbourg… etc. Un vieil homme aux lunettes rondes et regard fou, danse comme un beau diable au milieu de la scène et nous reprenons en cœur les interprétations très personnalisées de « Milord » d’Edith Piaf et d’« Amsterdam » de Brel, un peu nostalgiques.

“Von Liebe, Tod und Leidenschaft, Krieg und Suff, Piraten, kleinen Gaunern und Huren in den Pariser Straßen und Häfen erzählen die Lieder der beiden französischen Künstler.” (source : joujou-grand-orchestre.de)

Traduction : Les deux artistes français racontent en chanson l’amour, la mort, la passion, la guerre, l’alcool, les pirates, les petits escrocs et les prostituées des rues de Paris et des ports.

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