Parce que ce site est comme Berlin, un véritable bordel artistique !

Le concert de Pupkulies & Rebecca + Tibau au Fritzclub à Postbahnhof

Rebecca

CC BY-ND, IMG_6431_1 par Stepanekos, via Flickr

Le Fritzclub est une boîte de nuit qui fait parfois concerts. Vu de l’extérieur, le bâtiment de briques rouges, qui était autrefois une gare des postes, est assez imposant. C’est le soir d’Halloween, il est 19h et nous faisons la queue pendant plus d’une heure dans le froid avant de rentrer dans la fournaise du club. A l’intérieurs, nous nous engouffrons dans deux salles assez épurées niveau déco, mais avec un certain charme berlinois, notamment avec ses gros tuyaux de métal qui traversent le bâtiment de part et d’autres. Dans la seconde salle avec la scène, un DJ (ne me demandez pas son nom) mixe un peu d’électro. Le groupe que nous voulions voir – Pupkulies & Rebecca – n’a commencé que plus tard, vers 22 heures.

Pupkulies, Rebecca et le chanteur surprise, Tibau

Il y a deux semaines, je ne connaissais encore ce duo Berlinois (ensemble dans la vie et sur scène) qui a du punch : Pukulies et Rebecca. C’est Vic qui me l’a fait écouter pour la première fois et j’ai beaucoup aimé : électro planante et parties instrumentales transcendantes accompagnées par une voix féminine sensuelle (que l’on pourrait peut-être inscrire dans la même lignée que Brigitte). Ce style me fait également penser au groupe électro-pop Zémaria, dont la magnifique voix féminine de Sanny Lys se mélange aux mélodies électro-pop. Vous pourrez d’ailleurs découvrir ce groupe sur l’excellent webzine culturel Sküll mag (tapez simplement “Zémaria” dans la barre de recherches !).

Qu’elle ne fut ma surprise, lorsque la chanteuse nous a présenté un autre chanteur, provenant du Cap Vert et nommé Tibau. Celui-ci a apporté des notes groovy sur un fond d’électro, un tout autre genre que ce à quoi nous nous étions attendu, mais vraiment sympa! On a eu donc un mélange d’électro version Rebecca et de notes africaines version Tibau, deux styles totalement différents et qui se marient pourtant à merveille.

The International Touch

Comme beaucoup de néo-musiciens et chanteurs, Rebecca chante dans plusieurs langues : portugais, français, anglais et allemand. Rappelez-vous, c’était également le cas de Bonaparte qui chantait en français, anglais, russe, allemand. Ce qui est drôle, de la part de ces deux artistes, c’est que la plupart du temps, leurs paroles ne veulent strictement rien dire. Ainsi, Bonaparte nous narre une suite de gros mots dans « C’est à moi qu’tu parles » et Rebecca nous raconte comme la vie est belle quand elle achète du poireau, des artichauts et du poisson dans « La vie est belle » ou qu’elle oublie ses affronts dans « Nouvelle chance ». Bref, ça nous fait rire ! Toutefois, une pointe de déception pour la chanson « La vie est belle » qu’elle a chantée à la fin et dont elle a tronqué impunément les paroles (la vilaine !) : au lieu d’acheter des poireaux, elle a dansé avec la voisine !

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Oh Boy ! Le film berlinois par excellence


„Kennst du das Gefühl, dass dir die Leute um dich herum merkwürdig erscheinen? Und je länger du darüber nachdenkst, desto klarer wird dir, dass nicht die Leute, sondern du selbst das Problem bist?“ (Tu connais ce sentiment, lorsque les gens autour de toi semblent étranges ? Et plus tu y penses, plus tu remarqueras que le problème, ce n’est pas les autres, mais c’est toi). Voilà des mois que le film allemand Oh Boy est retransmis dans les petits cinémas d’auteur berlinois. Tout le monde me disait à quel point il était génial, du coup, intriguée, je n’ai pas pu m’empêcher d’acheter le DVD.

Le Synpopsis

Niko est un Berlinois qui approche la trentaine : paumé, il a arrêté ses études de droit depuis deux ans et ne travaille pas. Que fait-il pendant tout ce temps ? Il réfléchit sur le sens de la vie et fait des rencontres impromptues : l’alcoolique qui a vécu la seconde Guerre Mondiale dans un bar , la mystérieuse Julika dans une soirée de théâtre d’impro… etc. Le film nous plonge 24 heures dans la peau du jeune homme qui évolue dans un Berlin alternatif et tumultueux, tel que nous le connaissons aujourd’hui, avec ses travers, ses vices, sa maniaquerie du bio et sa beauté bordélique.

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Concert de piano à l‘UDK

Piano

CC BY, Piano par Girl flyer via Flickr

Pour se détendre après le boulot, il n’y a rien de mieux que de se faufiler dans la salle (chauffée) de concert de l’UDK, l’université des Arts de Berlin, de se laisser choir sur un siège et profiter des instants magiques d’un concert de piano. Sur la scène, nous découvrons un piano et cinq jeunes musiciens de talent, de trois nationalités différentes : japonaise, allemande et russe. Ces derniers nous ont joué avec la plus grande des précisions et sans partition les plus grands classiques des siècles derniers : Bach, Chopin, Skrjabin, Schubert et Schumann. C’était vraiment magnifique, presque méditatif. Les mélodies étaient parfois violentes, parfois douces, joyeuses, entraînantes ou mélancoliques. Je suis loin d’être une pro de la musique classique et ne peux réellement juger de la qualité, mais comme dit M. l’important c’est d’apprécier et non pas d’analyser chaque note jouée sous les doigts habiles des jeunes talents. Pour que vous puissiez réécouter cette playliste, je vous remets le programme de la soirée, en vidéo (oui, parce qu’à Berlin, il n’y a pas que de l’électro, et heureusement !).

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URBEX – Exploration de l’hôpital abandonné de Beelitz, à Berlin

Hôtpital abandonné Beelitz

@Salondetheberlinois.com

Si Berlin est une ville très intéressante pour sa culture et sa scène artistique, elle l’est également pour ses bâtiments abandonnés, vestiges du passé et résidences fantômes en ruine qui attirent des explorateurs urbains pour ce que l’on appelle plus communément l’urbex. Beelitz est l’un des bâtiments abandonné de Berlin les plus connus : il plaît notamment aux photographes et architectes,  mais aussi aux curieux en quête d’adrénaline. A l’origine, il s’agit d’un ancien hôpital composé de plus de 60 bâtiments répartis sur plus de 200 hectares érigé au début du XXème siècle. C’est alors l’un des plus grands complexes hospitaliers du coin. Lors de la première et de la Seconde Guerre mondiale, il sert d’hôpital militaire qui accueille les soldats blessés. En 2001, l’hôpital fait faillite et est laissé à l’abandon. Ce lieu irréel a d’ailleurs servi de lieu de tournage au film dramatique et tragique sur la seconde Guerre Mondiale de Roman Polanski (que vous connaissez très certainement), « Le Pianiste ».

hopital abandonné Beelitz

@Salondetheberlinois.com

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